Étape 3 : Pontivy-Guer (75km)

Nous voici arrivé à l’étape « qui me fait peur », 75km, ça calme ! Surtout après 3 jours de course quand le corps n’est pas encore habitué à ce régime infernal qu’on lui fait subir.
Après mes soucis d’ampoules aux deux petits doigts de pied, d’ongles arrachés ou en passe de tomber, je ne fais pas le fier. Et j’ai la confirmation en voyant les pieds de la majorité des autres coureurs que je n’ai décidément pas des pieds de coureurs.
L’objectif pour cette étape est donc d’aller au bout, ce qui en soi est déjà un beau challenge pour un novice des courses par étapes comme moi. C’est tout de même 207km en 3 jours !
Et d’y aller sans douleurs, sans puiser et dans le plus (relatif) confort possible.

Dès le départ, les habitués des étapes précédentes partent sans calculer. Cela me stupéfait et m’étonne tout autant. Les écarts montent très vite et je me positionne en 6ème place dans un rythme de facilité complète. La route sera longue…
Il fait frais (9 degrés) et je pars avec des manchons et des gants que je garderais un bon moment. Quentin, frigorifié sur le vélo, écoute mes conseils et court à côté.

Comme chaque jour, l’équipe fonctionne à merveille et je peux courir dans de parfaites conditions d’encadrement.
J’ai régulièrement une pensée pour ceux qui vont passer le double de temps sur la route et je me dis que je n’ai pas le droit de me plaindre ou d’avoir des pensées négatives.

Patricia est partout comme d’habitude.

A l’arrivée, René qui me prend 10 minutes, m’attend comme chaque jour et symboliquement me temps la main pour une respectueuse et amicale poignée de main.

Pour finir, comme j’en ai pris l’habitude depuis le 1er jour, je termine par une respectueuse et amicale frappe …. à la banderole.
A chaque jour suffit sa peine et chaque ligne d’arrivée franchie est une victoire